La cicatrisation des plaies est un processus complexe de réactions cellulaires et biochimiques fortement énergivores1 : l’augmentation importante de la prolifération cellulaire, de la synthèse de protéines et de l’activité enzymatique nécessite un apport important en énergie et en substrats.
Chez certains patients, par exemple ceux avec plusieurs plaies ou présentant de multiples comorbidités, les apports énergétiques doivent être augmentés de 35 à 40 kcal/kg/jour1.
Un apport nutritionnel optimal est donc essentiel pour favoriser la cicatrisation.
La dénutrition, même passagère, ralentit fortement la cicatrisation en plus de 1,2 :
- Retarder la néovascularisation et diminuer la synthèse de collagène
- Prolonger la phase inflammatoire
- Diminuer la phagocytose par les leucocytes
- Entraîner un dysfonctionnement des lymphocytes B et T
Plaies et nutrition : favoriser la cicatrisation
En post-opératoire, pour favoriser la cicatrisation, l’objectif sera donc de déterminer1 :1) La nécessité d’une supplémentation nutritionnelle,
2) le moment de son instauration,
3) et son type :
- Protéine
- Acides gras
- Vitamine C
- Zinc et fer en cas de carence
- Plaies exsudatives : alginates de calcium qui, grâce à leur échange ionique, forment un gel d’alginate de calcium / sodium qui absorbe et retient l’exsudat, particulièrement utile pour le traitement des plaies exsudatives
- Plaies sèches : hydrogels qui permettent d’augmenter l’humidité de la plaie
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